Les 12 Travaux d’Astérix

Les 12 Travaux d’Astérix

Vous savez, parmi les films Français d’animations, il y a en deux qui auront toujours une grande place dans mon cœur : Le Roi et l’oiseau et … Les 12 Travaux d’Astérix ! Tiens d’ailleurs, beaucoup d’animateurs ont participé à ces deux films (Pierre Watrin chargé des décors des 12 travaux était le character designer du chef d’oeuvre de Paul Grimault.

Les 12 Travaux, c’est un film fabuleux, déjà il est signé directement de Goscinny et Uderzo, ils réalisent une histoire originale et faite pour le cinéma. Pas d’adaptation des deux albums … Pas de chansons pour rallonger la narration comme dans Cléopâtre. On retrouve cet humour si symptomatique des auteurs. Avec les deux auteurs sur le poste de la réalisation, impossible de louper ça !

C’est même amusant, c’est que le film pourrait même être une conclusion à tous les albums … Techniquement, il ne vieillit pas toujours très bien sur certaines séquences. Et j’insiste même sur les décors se déroulant sur l’ile du plaisir … les éditions DVD et Blu Ray révèle un résultat qui semble assez vieillot à mon plus grand regret.

Par contre, ce film dispose de trois atouts indémodables, la crème de la crème pour moi !

  • L’humour !

La maison qui rend fou ! Cultissime ! Pas d’adaptation d’un album … Cette fois-ci tout a été pensé pour le film, et encore aujourd’hui avec des amis on récite quelques répliques cultes ! J’en profite pour dire qu’à l’âge de 6 ans, je ne comprenais pas forcement toutes les nuances des textes. Avec mon regard d’adultes j’ai redécouvert quelques perles. Je reviendrais bien entendu sur chacune des épreuves plus bas.

  • Un doublage de folie !

Asterix la maison qui rend fouChaque comédien a été étudié pour leur rôle et ça s’en ressent, c’est un sans faute. Roger Carel qu’on ne présente plus, avec son jeu d’acteur sans faille. Jacques Morel est ma voix d’Obelix favorite, je trouve la voix « lourdeau » à souhait, il fait des merveilles. Je sais que beaucoup de fans lui préfère le très regretté Pierre Tornade. Ce dernier hérite d’ailleurs d’une séquence culte sur son Abraracourcix qu’il campe magnifiquement : « César est puissant, il a fait un pacte avec les forces des ténèbres … »

Et surtout, le film compte beaucoup de personnages secondaires sur chacune des épreuves. J’ai une tendresse particulière pour ces deux femmes aux guichets, qui compte a eu affaire à l’administration Française à connu ce genre de personnages. C’est criant de vérité, c’est parfait, la brune avec son accent « alors euh tu vois » … C’est une parodie parfaite.

Jean Martinelli que j’ai très longtemps confondu avec Pierre Arditi tant le timbre est génial ! Il fait véritablement peur lorsqu’il vante les mérite de l’ile du plaisir, mythique ! Sans parler de sa prise de parole envers les gaulois ! L’envoutante Micheline Dax tire son épingle dans son rôle de grande prêtresse < Que désires tu beau guerrier ? > !

  • Les musiques de Gérard Calvi !

Ce grand compositeur signe là de très belles compositions, mes favorites sur Asterix avec celles sur la Surprise de César. L’introduction est entrainante à souhait, quelques musiques sont même épic comme lorsque les deux héros escaladent la montagne qui doit les conduire au vénérable du sommet. Et bien sûr la fameuse musique enchanteresse qui accompagne l’île du plaisir. La musique sur le CD perd néanmoins un peu de son âme sans les bruits d’animaux (mention spéciale aux perroquets incarnés par Jean Stout !)

Voilà, j’ai dis ce qui me plaisait, et si maintenant je parlais des épreuves ? Inutile de parler de l’histoire en elle même, vous la connaissez tous, je me contenterai de dresser quelques commentaires sur chacune des épreuves.

Les 12 épreuves d'Hercules

 

Ah non pas celles ci !

– Battre Mérinos à la course.

Première épreuve et elle sort d’emblée de l’ordinaire. Mérinos est très rapide ça m’irrite toujours autant de voir un Astérix aussi peu pressé de terminer la course. Et systématiquement, au moment ou le spectateur croit que Mérinos a dépassé le Gaullois, il revient plus amusé que jamais. Notons la conclusion d’Obelix qui est juste énorme ! Je me suis toujours demandé si ce lièvre dans la foret n’était pas un private Joke de la femme de Gosscinny !

– Lancer un javelot plus loin que Kermès le perse.

Cette épreuve est particulière pour moi. Car je n’ai compris la référence aux indiens que très tardivement.En effet cette courte épreuve est avant tout l’occasion de faire un clin d’œil à la bande dessiné Oumpah-Pah, une bande dessiné de René Goscinny et Uderzo qui malheureusement a été délaissé pour Astérix. Hormis cet hommage, je retiendrais cette belle musique qui accompagne la musculature de Kermès !

– Affronter Cylindric le germain.

Film extraordinaire, combat extraordinaire. Obélix subit sa première et dernière défaite ! J’ignore si les deux auteurs ont fait jadis du judo, mais quoi de plus cohérent que de retourner la force d’Obélix contre lui ? Outre cet aspect savoureux sur la première partie, la seconde est décevante. En fait la résolution pas géniale … C’est clairement pas drôle à mon gout.Bref faiblard cette chute, dommage.
– Traverser un lac à l’accueil bien chaleureux.

Ah quelle épreuve, une des meilleures sans aucun doute ! Le film étant réalisé dans un contexte où les films Disney constituaient chansons et émerveillement. Les sons véhiculés par les animaux est un atout de poids (ah décidément ces perroquets). Île totalement paradisiaque, qui plairait à n’importe quel homme. Tous ? Non sauf à un mangeur de Sanglier. J’aime beaucoup contrairement l’épreuve précédente la chute les masques qui tombent. Les chorégraphies ne sont vraiment pas mal du tout. Les chants de sirènes sont en totale harmonie avec la thématique. J’ai toujours adoré cette réplique :

Abandonne toi au plaisir

Et surtout la manière dont elle est dite à Obélix ! Et allez parce que c’est culte et que j’en ai déjà parlé deux fois :


– Soutenir le regard d’Iris l’égyptien.

C’est à ma connaissance un des rages personnages égyptiens à apparaitre après l’album sur Cléopâtre. La blague sur autour des premiers arrivants est toujours aussi rigolote. Sans parler de cette remarque tellement débile « il va pleure voir il vole bien bas ». Henri Virlojeux est vraiment très bon dans le rôle de cet hypnotiseur. Le final bien que classique n’en n’est pas aussi lourdingue qu’avec Cylindric !
– Manger le gargantuesque repas préparé par Mannekenpix.

Ah quelle épreuve ! Linéaire, on connait déjà les premiers instants ce qui va se passer, mais pourtant elle est terriblement efficace ! Le tour de force de cette épreuve, c’est qu’elle me donne irrémédiablement faim à chaque visionnage, et pourtant je ne suis pas spécialement fan de chameau … Il faut dire que le cuisinier belge Manneken Pis (le gamin qui pisse en bruxellois) est terriblement convainquant ! Ça serait lui l’inventeur des frittes (c’était donc lui !).

Encore aujourd’hui, quelques unes de ses présentations sont devenues des répliques cultes :

un éléphant fourré aux olives

Dites le dans un restaurant, ça toujours son petit effet !

– Pénétrer dans l’antre de la bête.

Cette épreuve est plutôt singulière, car bien que datant de 1976, il faut souligner les quelques effets spéciaux novateur pour l’époque. Notamment lors de l’inclinaison de plusieurs têtes de monstres. Quelques ‘unes m’avait bien marqué à l’époque, voir même fasciné. Même chose pour le match de tennis absolument improbable.

Par ailleurs, cet anachronisme sur la station de métro Alésia fait sourire. Bien entendu, le film ne révèle pas le visage de la bête … C’était osé mais très drôle dans mon cas.

– Sortir en bonne santé de la maison qui rend fou.

LA MEILLEURE ÉPREUVE ! C’est celle qui retiendra le plus ! 38 ans après (argh déjà !!!) que retient ont le plus du film ? Quelle est la vidéo la plus vue sur ce film ? Bien entendu que c’est cette épreuve. Petit je n’avais pas compris toutes les nuances de cette épreuve.

Et quiconque ayant connu l’administration Française s’est rappelé à quel point il était aberrant de perdre autant de temps sur une formalité administrative ! Si cette épreuve est aussi drôle, c’est parce que tous les protagonistes de cette maison parlent à tous le monde.

Comme je le disais déjà plus haut, j’insiste beaucoup sur les deux jeunes femmes aux guichets (une est incarnée par la regrettée Odette Laure) … Cela ne m’étonnerait guère que ces femmes aient existé dans la vie des deux auteurs, où qu’il y ait un règlement de compte quelque part. Les autres intervenants

Bien entendu, personne ne sait où se trouve le laissez-passer A-38 ! Chacun se revoyant balle comme dans la réalité. C’est d’ailleurs la seule épreuve où Asterix et Obélix sont à bout, et sur le point d’abandonner.

Vient une nouvelle ruse d’Asterix, qui permet de contre carrer cette administration. LA résolution est totalement grotesque et dans l’esprit de la maison.

– Traverser un défilé sur un fil invisible.

Cette épreuve est insignifiante pourquoi ? En réalité, les épreuves se déroulent en moyenne sur 2m30. Quelques unes dépassent comme l’ile du plaisir … Mais le pire étant la durée manifeste de la maison qui rend fou qui a beaucoup dépassée son temps imparti très probablement. C’est ce qui explique selon moi pourquoi cette épreuve est si expéditive.

– Répondre aux questions du vénérable de la montagne.

 

Gérard Calvi s’est surpassé puisque c’est l’épreuve qui met le plus en avant son talent. L’escalade cette montagne n’a rien de bien évident. On salue cette belle composition qui rend l’action trépidante.

L’énigme est totalement insolite, le très célèbre Gérard Hernandez fait des merveilles ! Un sketch qui rappel énormément les publicités de lessives des années 80. Les dieux à apparaitre ensuite ne sont pas en reste, Vénus est une caricature Brigitte Bardot ! Les dessins ne font alors plus du tout penser à du Asterix mais à des bandes dessinés pour adultes curieusement.

– Survivre à une nuit avec des fantômes

Deuxième apparition du surnaturelle, et troisième fois qu’Obelix est désemparé. Ces fantômes légionnaires sont très amusant. Je ne me lasse pas des positions rythmiques « en trèfle » –> « en vol »

Finalement, seul l’engueulade d’Asterix aura raison du centurion plus peureux qu’on ne le croyait.

– Triompher à Rome

Petite déception sur la dernière épreuve, malgré la réplique culte du gardien du cirque :

Bouhouhou ils ont tué le cirque… Bouhouhou les gens rient ! Les enfants sont heureux ! Bouhouhou… Ils ont tué le cirque !

Hélas, tout est malheureusement trop facile. Bien sûr, il était impensable de voir des romains débarquer avec de la potion magique, mais les Gaulois n’ont aucune difficulté au mieux ils s’amusent. Et transforme l’arène en véritable cirque pour enfant. Il n’était pas vraiment possible de retrouver les mêmes dispositions qu’avec la maison qui rend fou. Dommage car la dernière épreuve devait sous-entendre pour moi qu’elle était la plus difficile.

Et voilà pour mon petit avis sur ce film culte que je continuerai de regarder un nombre incalculable de fois. Il faut dire que ça été mon film de chevet en compagnie des Goonies et de quelques autres grands classiques.

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