Lodoss en Blu Ray

Lodoss en Blu Ray

Les Chroniques de la guerre de Lodoss ressort enfin en Blu Ray, fantastique, oublions enfin les DVD’s nuageux des années 2000 avec une image pas très propre, et replongeons nous dans ces OVA’s légendaires avec une qualité optimale ! Les Blu Ray étaient disponibles au Japon, mais pour pouvoir les acquérir il fallait débourser la somme de 29 261 yens (environ 200 euros) ce qui reste beaucoup trop cher pour une série de 13 épisodes de 25 minutes.

Lodoss édition japonaise
Édition japonaise des Chroniques de la Guerre de Lodoss.

Plusieurs fois, quelques fans avaient envoyés des mails à Kazé pour savoir si une telle édition verrait le jour en France. L’éditeur attendait au final la date anniversaire de la série en France, en plus de la conception du produit naturellement. Kazé a pu récupérer le nouveau visuel des personnages (qui en est presque douteux). Le livret semble être sensiblement le même que la version Japonaise. Chapeau pour cette initiative car les quelques informations sont vraiment intéressantes en plus de la qualité de cellulos présentés.

Mais revenons à la série directement, la qualité de l’image est belle, qui renvoie 6 pieds sous terre l’édition DVD :

Voilà, la comparaison se fait d’elle même. Il faut que vous sachez que contrairement à la vilaine édition DVD Française, cette fois ci, les teasers des épisodes sont bien après la fin de l’épisode. Kazé n’a pas reproduit cette idée saugrenue de transformer la série en … film ! On revoit Lodoss tel que c’était le cas sur les VHS, ouf il était temps !

Sous titrages Lodoss DVDLe sous titrages également à évolué et en bien. Pour repérer la mauvaise traduction, c’était bien facile, l’édition DVD se basait sur les textes français, et tous n’étaient pas très bien traduits. Il y avait parfois même quelques décalages. L’exemple le plus parlant étant dans l’épisode 8, lorsque nous voyons Parn et ses compagnons chevauchés en direction du château de Karla, c’est le narrateur qui présente les personnages. Or dans la version Française, c’est Arnaud Arbessier (voix de Parn Française) qui parlait « Avec mes amis … ». Un décalage très facilement identifiable. Et le pire, c’est que le sous-tirages des VHS était quasi parfait.

On revient enfin sur une bonne base, aucune raison pour faire l’impasse des Blu Ray si bien sûr on est fan de ces OVA’s tant la version DVD était truffé de défauts.

Pour le reste, j’ai regardé donc les 13 OVA’s sous une qualité presque irréprochable, la version HD rend hommage aux magnifiques dessins de Nobuteru Yuki. Franchement, son trait est fabuleux et ces dessins ne veilleront jamais. En revanche, ce qui est encore et toujours problématique, c’est la qualité de l’animation sur les épisodes 9 et 10 (partie autour du dragon Shooting Star).

Étrangement, quelques dessins sont floutées, sans doute que quelques plans étaient abimées par les âges. Allez savoir …

Les aventures de Parn … Je ne sais même pas par où commencer. En vérité, j’avais souvenir merveilleux des 8 premiers épisodes. Et ce parce que j’étais très attaché au groupe de base. Pour moi, c’était celui ci et rien d’autre. Et en vieillissant, mes gouts n’ont pas vraiment évolués sur ces premiers épisodes, en revanche, je suis beaucoup moins tolérant avec les épisodes 9 à 13. En fait, je n’aime pas du tout la partie avec le Shooting Star, comme je le disais plus haut, les plans fixes avec le Shooting Star font vraiment trop cheap. Et maintenant que le seigneur des anneaux (et le Hobbit) sont connus du grand public, forcement on pense irrémédiablement à Smaug, quand le dragon rouge fait des siennes.

La partie sur Vagnard est déjà plus ambitieuse, mais bien que reprenant le ton des shônens Japonais (les compagnons de Parn se dévouent pour le faire avancer), Slayne et Eto sont rapidement écartés du scénario, et on ne s’intéressera pas développer le dénouement de leur fin de combat. Néanmoins, l’animation est rehaussée lors du duel final, et c’est très appréciable, Parn, Ashram vs Vagnard, c’est un combat poignant ! Petit bémol, le duel de dragons qui oppose Mysen à Narse est vraiment bâclé, sans saveur jusqu’à sa fin, on sens l’envie d’en finir lorsque Parn à remporté la bataille.

Par ailleurs, j’ai maintenant un gros problème avec les musiques. Akinori Nagaoka (réalisateur) est bien gentil de vanter l’ajustement des musiques par rapport aux épisodes des épisodes 12 et 13 dans le livret, mais comme je l’expliquais dans un précèdent article, 80% des musiques sont des plagiats du film Leviathan et ce à la note prêt. De quoi me poser quelques problèmes.

En parlant du livret, il est très intéressant, j’aurai toutefois bien aimé qu’on précise que ses propos ont été recueillit juste après la fin de Lodoss et de nos jours, sacrifiant ainsi un manque de recul sur cet anime, mais là je chipote. Les informations sont intéressantes, Nobuteru Yuki semble être introduit dans ce projet par accident à la base. Les nouveaux comédiens qui débutaient dans cette profession ont donnés un sacré cachet à Lodoss. Le célèbre Takeshi Kusao n’étant pas très connu à l’époque, pour info il doublait le très effacé Nachi dans Saint Seiya ! Aujourd’hui en plus d’être le comédien de Parn, tout le monde l’a déjà entendu au moins sur Dragon Ball puisqu’il y incarne … Trunks ! Il faut rappeler à quel point Lodoss à su réunir une belle brochette de comédiens célèbres.

Par exemple, Kappei Yamaguchi qui incarne Eto,est aujourd’hui très connu pour être la voix de Shinichi (Détective Conan), Usopp (One Pièce), le héros Ranma homme, le héros Inuyasha également et L dans Death Note. Mention spécial à Akira Kamiya (Ashram) qui a toujours le chic pour donner vie à des méchants classes (Siegfried dans Saint Seiya, Roy Focker dans Macross etc). Norio Wakamoto avant d’être le comédien de Cell dans Dragon Ball campe un magnifique Woodchuck et bien plus encore lorsqu’il est possédé par Karla. Et enfin une petite pensée pour Takeshi Aono qui nous a quitté en 2012, outre la voix de Vagnard, c’était juste un comédien Japonais extraordinaire qui excellait dans les rôles de méchants (Piccolo Daimao dans Dragon Ball ainsi que Kami Sama par extension), ses prestations resteront dans les mémoires.

Au final, Lodoss est vraiment captivant selon moi sur les 8 premiers épisodes, ça été une joie de revoir cette bonne vieille équipe se constituer. Et gros coup de cœur sur l’épisode 8 : Requiem pour un guerrier, qui constitue l’apothéose de la série à mon humble avis ! ^_^

D’un, je suis toujours impressionné à la vitesse à laquelle le groupe est dissout en quelques minutes. Plus jamais les choses ne seront comme avant. Ghim comme l’indiquait Slayne dans l’épisode 6 à sa propre quête. Mais contrairement au jeune Parn, elle se finira tragiquement puisqu’il donne sa vie pour séparer Lairia du diadème démoniaque et ce grâce à l’aide ses compagnons d’armes. L’assaut final est le tout dernier moment de bravoure du groupe qui est dans la lignée des jeux de rôles. Les attaques simultanés des héros de cette trempe là n’auront plus lieux, déjà un grand regret pour moi.

Et puis l’adversaire n’est autre que Karla, la puissante sorcière que les héros redoutaient tant. Son titre n’était pas usurpé puisqu’elle n’est jamais inquiétée. Il faudra que Ghim détourne son attention, en faisant appel à la mémoire de Lairia enfouie en elle. La grande neutralité du personnage est originale, ça sort des sentiers battus !

Ghim meurt, les larmes de Parn sont touchantes, Takeshi Kusao est juste parfait à ce moment là, rien à redire, et on partage sa tristesse, d’autant que Ghim était en quelque sort son mentor. Le cas de Woodchuck était par contre des plus étranges. Dans le roman (le premier fut traduit en france), il choisit de son plein gré de devenir Woodkarla, arguant ceci :

Vous n’imaginez pas même parce qu’on peut ressentir lorsqu’on reste emprisonné pendant plus de vingt ans ! Personne ne m’a forcé à voler, je vous le concède. Mais c’était la seule façon de survivre ! Je n’étais pas fort comme Parn, je n’avais ni l’intelligence ni l’argent de Slayne pour apprendre des langues anciennes. Et lorsque j’ai atteint l’âge adulte, les dieux n’ont rien trouvé de mieux à faire que de me trahir (…) Ce bandeau représente ma seule chance d’obtenir ce que je n’ai jamais eu. Je vais m’emparer des pouvoirs de Karla, moi Woodchuck ! Et Je me vengerai de tous ceux qui ne m’ont jamais considéré, tous ceux qui m’ont pris ma jeunesse ! On acclamera le nom du grand Woodchuck Jay Lankard !

Un puissant décalage avec les OVA’s car jamais la personnalité de Wood n’avait été développé ainsi. Sous le format qui nous intéresse, Wood est une victime de Karla alors qu’il n’a rien demandé, et qu’il était en train de pleurer en silence la mort de Ghim. Paradoxalement, c’est Eto qui relève l’absence de Wood lors l’enterrement de Ghim, alors que de base, son rôle de prêtre de Falis ne doit en rien le tracasser au sujet d’un voleur (cf épisode 5).

Je confesse que le personnage me plaisait beaucoup, et il était très mur, apprenant à Parn la dur réalité des champs de batailles. Ce personnage ne méritait pas un tel sort, mais en contrepartie, c’est un sacré retournement de situation ! Et ça cet épisode peut se vanter de m’avoir pris au dépourvu. Jamais dans un dessin animé Japonais je n’ai vu une fin si brutale sur un groupe de héros … Et quand on sait que par la suite, Karla change de nouveau de corps, c’est très mauvais signe sur le destin de Wood.

Voilà sur ce que j’avais à dire sur cet épisode. Le livret en lui même est intéressant. Outre ses magnifiques cellulo les interviens révèlent quelques informations intéressantes, notamment cette volonté à concevoir des châteaux européens, l’un des intervenants lira le Seigneur des anneaux pour s’abreuver du coté fantastique.

La galerie de croquis du second Blu Ray est majestueux. Petite pensée sur les Gobelins du premier épisode :

Aujourd’hui Lodoss est vraiment un produit assez particulier, si effectivement les films de Peter Jackson ont remis en avant l’héroic Fantasy au premier, Lodoss ne subira pas forcement une réhabilitation du grand public en raison de son coté très année 90, et c’est très loin des standards techniques actuelle, seule les magnifiques dessins rattrapent le tout.

Cependant, si les connaisseurs pardonneront tout ces travellings qui s’expliquent aisément par la relative complexité des traits de Nobuteru Yuki à mettre en animation, les néophytes trouveront ce procédé terriblement ringard et peut être sans saveur. Sans parler du Shooting Star qui fait immanquablement penser à Smaug , ou encore l’épisode 1 qui s’inspire allégrement du passage de la Moria dans la communauté de l’anneau, remplaçant un Balrog par un Dragon. Ou encore le nain se prénommant Ghim faisant forcement écho avec Gimli.

Mais Lodoss reste Lodoss, une référence en la matière d’héroic fantasy que tout fan doit au moins une fois, cela fait diablement plaisir de voir des créatures mythologiques dans un anime, tels que des elfes noirs pour ne citer qu’eux. ;-)sharnalk.com

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