Saint Seiya Abel

Saint Seiya Abel / Saint Seiya: Shinku no shônen densetsu

cdzAvant-propos :
« Saint Seiya Film 03 : Abel » est à mes yeux un chef d’œuvre de l’animation. Ce film réussit l’exploit à réunir tout ce qui fait le charme de Saint Seiya : une réalisation splendide de Yamauchi (le seul à pouvoir véhiculer des messages d’espoir aussi forts) , la magie graphique de Shingo Araki/Michi Himeno et les musiques de Seiji Yokoyama à son meilleur. J’ai retourné un nombre incalculable de fois la VHS de l’époque malgré l’adaptation française et la qualité du son.

Un film de mon enfance que je regarde aujourd’hui sous un regard adulte ; l’édition Blu Ray japonaise fut un coup de foudre pour moi malgré son prix.

 

(Merci à Prom pour les corrections)

Bref récap !

Le troisième film de Saint Seiya a été produit à l’occasion d’un festival anniversaire au Japon. Ce film a nécessité un travail plus conséquent que les deux premiers, ne serait-ce que par sa durée(1h14 contre environ 45 min pour les deux premiers métrages). Il réunit par ailleurs la « Dream Team » de l’époque, et ce pour le meilleur dans le soin apporté à cette œuvre. L’histoire, vous la connaissez tous mais revenons dessus brièvement.

Phoebus Abel, dieu du Soleil et fils de Zeus le Dieu Suprême, revient sur Terre après avoir été écarté pour avoir suscité la colère colère de son père et d’Apollon en usurpant le rôle de ce dernier. Il revient chercher sa sœur Athéna et s’apprête à purifier la Terre à ses cotés. Accompagné de ses 3 Corona Saints, ainsi que des Gold Saints tombés lors de la Bataille du Sanctuaire ressuscités (à l’exception notable d’Aiolos). Seiya et ses pairs sont délaissés par Athéna, ce qui soulève une question cruciale : pourquoi se sont-ils battus jusque là ?

Athéna tente de convaincre puis de vaincre son frère seule, mais n’y parvient pas et perd la vie par la même occasion. Désemparé, Seiya se rend à Dignity Hill en premier. Ainsi commence cette nouvelle bataille.

On remarquera que le scénariste Yoshiyuki Suga s’est vraiment lâché dans le déroulement des combats. Le résultat est assez original : Seiya sort perdant des son premier combat, Hyoga a droit à quelques minutes de répit avant que le scénario ne s’intéresse à lui… Le constat chronométrique est simple : un combat doit faire 5 minutes (sauf pour Shun qui partage ce temps avec son grand frère).

Contextuellement, le film a été produit lors de la diffusion de l’arc d’Asgard, ce qui explique pourquoi Shingo Araki et Himeno n’ont pas été très actifs durant cette saga à l’exception de l’épisode 74, ou Himeno déploie son talent. Et même s’il n’est pas crédité, Shingo Araki semble avoir participé sur quelques plans de l’épisode 94 (Bud et Syd).

Ce film reste un chef d’œuvre pour quelques fans dont je fais partie, car il est le digne testament de la série (du moins jusqu’au revival initié en 2002). Il réunit beaucoup de belles valeurs et d’idées excellentes. Masami Kurumada ayant participé à l’élaboration du film, il est certain que ce savant mélange a largement contribué au succès du film. Et beaucoup d’éléments seront repris dans le manga, ou bien dans d’autres titres tels que Saint Seiya G par exemple. Si on me demandait de choisir, un épisode, un film ou une séquence d’animation issue de l’univers Saint Seiya, nul doute que je citerai « Abel ».

Aussi, pour ne pas vous proposer une page beaucoup trop lourde, j’ai séparé les différents points que je voulais traiter page par page. Bonne lecture ! 🙂

Le film fut diffusé sur la défunt 5, mine de rien la bande annonce était quand même soignée sur son montage :

Et puisqu’on est sur les vidéos, je me rappel très clairement de cette publicité qui m’avait fait acheté par mes parents le film :

L’émotion !

Le film regorge de séquences à la charge émotionnelle incomparable. L’émotion était déjà palpable dans la série, via des épisodes cultes comme la défaite de Hyoga dans la Maison de la Balance. « Abel » va beaucoup plus loin (à mon avis) dans l’exploration des émotions ; Yamauchi y livre des messages d’espoir envoûtants sans être niais. La volonté de Seiya, pourtant sa principale qualité, est remise en cause dès le début du film suite à son abandon par Athéna.

emotion1

Finalement, et comme on pouvait le supposer (bien sûr ceci est l’interprétation du réalisateur et non de Masami Kurumada, quoique…), Seiya n’est rien sans Saori. Abandonné et sans but, il a perdu tout esprit combatif. La mise en scène de sa déchéance est remplie de poésie. Dès qu’il se prend le premier Burning Corona, le masque tombe : il oublie le combat, s’acharnant à refuser la mort d’Athéna.

Mais le message le plus fort, c’est bien sûr lors du « Déluge du Deucalion » ! Tous les Bronze Saints sont terrassés par Atlas de la Carène, et tout espoir semble être perdu (la musique accompagne tout à fait ce sentiment). Puis, Seiya développe un cosmos doré et parvient à illuminer le temple de Corona. Vient alors un discours prononcé par Toru Furuya, sans doute un des meilleurs jamais récités par le personnage de Seiya :

« L’Ultime Cosmos , le Septième Sens ne peut être atteint que par celui qui lutte avec courage et espoir. Si nous oublions cela, nous ne pourrons jamais sauver Athéna. Même si nos corps sont brisés, le Cosmos, lui, est immortel. Je vais intensifier le mien à à l’infini ! »

emotion2

C’est ainsi que Saint Seiya reste Saint Seiya (le premier film « Eris » disposait déjà d’un moment emblématique dans lequel Seiya escaladait la falaise malgré ses blessures). Un peu plus tard, Seiya de nouveau mis à terre par Abel, parvient à combiner son cosmos avec celui de ses compagnons pour repêcher Athéna in extremi du Yomotsu Hirasaka, le tout avec un rendu graphique bluffant pour l’époque.

Eric Legrand malgré la version française décriée sonne très juste, et son « Météore de Pegase » sur Atlas est grandiose !

La défaite d’Abel est l’occasion également d’introduire une variation du thème principal grâce à la voix émouvante de Kazuko Kawashima. Mais parlons donc plus précisément des musiques, tiens …

2 Comments

  1. Encore un très bon article. J’ai également beaucoup aimé cet OAV et sa bande son, qui ont longtemps été, comme tu le dis très bien, le testament de la série, et la dernière image qu’elle a donné. J’ai cherché la fameuse marche militaire (très drôle au moment où elle apparait) pendant des années ! Je n’ai qu’un seul regret sur cet OAV, c’est cette espèce d’insistance sur les déformations des visages lors des attaques subies.

  2. C’est un film, pas un OVA 😉
    J’aime beaucoup les déformations des visages crées par Yamauchi via le combat de la maison de la vierge. Après les gouts et les couleurs ^^

    La marche militaire, on me l’avait rippé il y a longtemps. Je te l’ai envoyé par mail.

Poster un Commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*