Et voici l’un des derniers films de la collection DC Movies. Est-ce qu’il rattrapera la déception que fut « le fils de Batman », réponse tout de suite. Graphiquement nous sommes toujours dans la même veine que le film précédent, visuellement c’est propre, et aucun personnage ne choque réellement à l’exception peut être de Dick Grayson …
N’allons pas par quatre chemin, le titre du film est mensonger, le sous titre Français lors de l’écran titre sonne juste en revanche « Batman contre l’ordre du hiboux. Si vous attendez un duel aussi marquant que ne l’était face à Jason/Red Hood, vous serez très vite déçus. Il y a effectivement une confrontation verbale suite aux codes de Batman, qui ne tue pas ses adversaires de sangs froids, tandis que Damian lui de part ses origines de la ligue des ombres est un tueur né. Le film tournant sur les choix moraux du jeune (mais non moins irritant) Damian, le fils biologique de Bruce et Talia.
Après en ce qui concerne Damian, ça passe ou ça casse, une chose est sûre, il ne laisse pas indifférent. Le fils de Bruce sait comment déstabiliser Bruce Wayne et Dick Grayson notamment. Ses phrases sont blessantes et on espère plus d’une fois que l’un d’entre eux va répliquer aussi méchamment que cet adolescent.
Vient s’ajouter un personnage très prometteur dans ce film, l’Ergot ! Énigmatique, froid, et à la fois protecteur envers Damian, il est bien le père qu’il recherchait puisqu’il lui inculque ses valeurs, et va au delà des limites de Batman. Les autres Ergot quant à eux sont redoutables en plus de ne plus être d’être quasi immortelles.
Si je suis toujours partisan de voir Bruce Wayne triompher difficilement de ses combats, force est de constater que Bruce est plusieurs fois malmené dans ce film. Aussi bien par les Ergots, que par Damian ou son nouveau père spirituel. Une manière de nous dire qu’il n’est pas tout à fait le héros du film, que ce sont les choix de Damian qui prédominent le film.
Néanmoins, le justicier préféré de la firme DC possède dans ce film de très belles chorégraphies, en témoigne ces échanges avec les deux Ergots au musée. Le film n’est d’ailleurs pas avare en hémoglobine. Il semblerait que les producteurs se lâchent peu à peu dans les récents films, tant mieux !
Hélas, si Batman vole de ces propres ailes, Dick Grayson est clairement sous-exploité. Toujours là pour entrainer le jeune Damian, mais il se révèle bien inoffensif lors des combats.
La cours des hiboux est très mystérieuse, qui n’est pas sans rappeler les Illuminati à ceci prêt que secte utilise comme symbole le Hiboux. Les références à cet animal sont multiples.
Phil Cousineau :
C’est l’oiseau de la nuit. Cet l’oiseau des ténèbres. Parfois, on l’appelle l’aigle de la nuit. Il voit la nuit, il nous observe de loin, depuis toujours. Il nous observe du monde souterrain.
La confrérie se veut radical, plusieurs fois dans le film (car n’ayant pas lu le comics dont l’histoire est issue) j’ai pensé qu’il y avait un lien avec la confrère des ombres, tant les assassins étaient redoutables en efficacités, et très bien ordonnés. Il n’en sera rien. Malgré quelques dialogues savoureux de cette confrérie, la chute sera une grande déception, et plus encore sur l’identité du leader.
La justice, et pas la vengeance
L’ennemi s’intéresse à Robin, et sème un peu à peu la discorde avec Bruce. Il faut souligner que le petit combat qui les opposent est décevant. L’animation est déconcertante, et j’avais envie que le duel se termine rapidement pour passer à autre chose. Et puis bordel, Bruce Wayne combat et protège en même temps son fils, tandis que ce dernier frappe sans vergogne grrr !
Les origines du principal Ergot sont intéressantes, et on le croit au début du récit loyal et sincère envers Damian même s’il est du mauvais coté. Pourtant, ses intentions sont mal définis, au point qu’à la fin du film, on a l’impression qu’il manipule Robin pour affaiblir Batman ce qui pose un problème certain avec ses origines.
De même que tout ses combats sont décevants, il l’emporte face à Bruce Wayne d’une manière bien lâche, montrant alors le fourbe personnage qu’il est. Malgré sa classe, son allure, ses origines, un génocide bien inattendu pour protéger Robin, ses intentions sont sous exploités et devient vite une caricature du vilain de base. Sans conteste ma plus grande déception du film.
Si bien sûr la thématique de tuer ou non les criminels est établie, le message est bien moins percutant que de l’excellent Superman vs The Elite. Pourtant le début du film est intéressant, puisqu’il fait confronter les deux justiciers face à un psychopathe (Anton Schott) qui séquestre des enfants. Pire il se sert de ces victimes pour se protéger. Un ennemi cruel, bien détestable qui donne forcement l’envie aux spectateur de le voir six pieds sous terre.
Notons que parmi les scènes jubilatoires, je met un pied d’honneur à la réplique de Bruce Wayne lors du duel final, bien ne tuant pas grâce à son code, il promet cependant à son adversaire qu’il va faire très mal et y prendre du plaisir.
La BO de Frederik Wieldmann est plutôt discrète pendant le film. Le thème principale du film semble être clairement inspiré de Batman the Darknight (Hans Zimmer).
La version Française, correcte, Adrien Antoine fait toujours du boulot, par contre cette manie de mettre Kelvine Dumour (LA voix d’Harley Quinn) sur les autres personnages féminins des différents films ne fait pas toujours du bien. Par contre la voix de Maurice Decoster est clairement pas adaptée pour l’Ergot, ça cloche tout de suite. En revanche, Paolo Domingo est excellent sur le jeune héros, rien à dire !
Pour finir, un petit caméo (vocale) qui fait toujours plaisir, Kevin Conroy incarne dans ce film le père de Bruce Wayne, on le reconnait immédiatement.
Au final, un bon film, il détrônera jamais Batman vs Red Hood, Superman vs The Elite … Il est largement supérieur au premier film de Damian, qui faisait pale figure même sur l’animation.
Les +
Quelques bonnes scènes de combats.
Batman plusieurs fois mis en pièces.
L’allure d’Ergot.
Kevin Conroy toujours dans le doublage.
Les –
Damian …
L’Ergot dans la toute dernière partie du film.
Nighwing … Oui et ?
Le titre du film bien racoleur
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