Mon dieu, qu’est ce que ça faisait longtemps que je n’avais pas autant accroché à un jeu vidéo, depuis Uncharted 2 sur PS3 de mémoire. J’étais très inquiet à la base par ce jeu car si j’adore la licence Dragon Quest, le genre Musou me rebute un peu de part sa linéarité. Là ô miracle le jeu est purement et simplement réussi ! Dragon Quest Heroes : Le Crépuscule de l’Arbre du Monde est une expérience très intéressante.
Depuis plusieurs années je suis très fan de la licence Dragon Quest, et ce depuis l’excellent manga en France : La quête de Dai ! Depuis j’ai acheté de nombreux jeux notamment sur DS, et bien sûr l’emblématique Dragon Quest VIII qui en marqué plus d’un sur Playsation 2, le jeu reprenait le moteur graphique du projet True Fantasy, un projet annulé sur Xbox. A présent, j’attends fermement chaque épisode de la série, l’exception peut être de la série des Dragon Quest Monsters …
Dragon Quest Heroes, autant faire simple avant d’entrer dans le vif du sujet, je n’aime pas à la base le genre Musou, j’avais détesté le Saint Seiya Senki sur Playstation 3 et Zelda Warrior m’avait passablement ennuyé sur Wii U (on verra sur la version 3DS est plus attrayante) … C’est un genre qui ne m’intéresse pas car beaucoup trop linéaire. Je ne connaissais que très peu les Dynasty Warrior pour dire vrai. Cependant, en voyant les nombreux tests sur le net, qui s’étonnaient de la réussite du jeu, je me devais faire ma propre opinion.
Et en découvrant le jeu, il est magique ! Déjà l’emballage est de grande qualité, les magnifiques compositions de Sugiyama répondent présentes … Ce ne sont pas de nouvelles compositions mais des reprises (orchestrée) de musiques cultes comme le veut la coutume, l’écran titre est donc imparable ! On est dans l’ambiance tout de suite. Les cinématiques sont de bonnes qualités bien que je regrette que les personnes ne soient pas en Cell-Shading. Les deux héros (inédits naturellement) doivent prendre part à une terrible bataille pour protéger le palais. Le jeu est très dirigiste au début, afin révéler au joueur les possibilités des personnages. Les combos sont relativement simples à sortir et c’était là une volonté de la production manifestement si j’en crois certaines interviews.
Le tour de force de Koei qui signe ce nouveau Musou est de ne pas donner l’impression d’être devant leur genre de prédilection. Non, en y jouant, j’ai l’impression de jouer à un Action RPG. Les nombreux éléments du RPG (les niveaux, les points de compétences …) sont légions et fonctionnent à merveille.
Et lorsque le jeu commence, une horde d’ennemi s’abat sur vous et sans que le jeu ne rame une seule fois. C’est fluide c’est beau, et le genre « Musou » se prête très facilement à l’univers Dragon Quest. Sincèrement, c’est selon moi dans l’ADN de Dragon Quest de voir un groupe de monstre se bastonner sur les héros. L’idée géniale est de manipuler un groupe de héros, vous choisissez 4 héros et à tout moment vous pourrez permuter. Cette idée géniale permet ainsi de pas être répétitif ! Pourquoi donc ? Parce que les personnages sont très différents et on des attributs très spécifiques à l’exception peut être de Luceus (que j’ai renommé Dai), Aurora et Tommy.
Quelques dialogues sont dans la ligné des DQ, le héros par exemple veut systématiquement établir des stratégies mais personne ne l’écoute et se fait souvent chambré par Aurora.
Les personnages inédits dans ce jeu sont les suivants :
- Luceus
- Aurora
- Roi Doric
- Tommy
- Isilde
- Psaro (personnage caché et disponible via une quête spécifique)
Personnages d’anciens Dragon Quest :
- Alina (Dragon Quest IV)
- Kiryl (Dragon Quest IV)
- Nera (Dragon Quest V)
- Bianca (Dragon Quest V)
- Tommy (Dragon Quest VI)
- Maya (Dragon Quest IV)
- Yangus (Dragon Quest VIII)
- Jessica (Dragon Quest VIII)
Ce fut l’occasion pour moi de découvrir Nera car je ne l’avais pas choisi dans mon aventure de DQ V (le joueur choisi sa femme entre elle et Bianca). Les personnages sont très plaisants à jouer, j’ai de grandes préférences pour Jessica qui est une excellente magicienne, Alina et ses multi coups de poings et Maya qui permet d’atteindre un nombre incroyable de personnages à l’écran avec son éventail.
Les boss sont bien connus des fans de la série, le bestiaire est vraiment impressionnant et se prête magnifiquement à ce type de jeu, tous les animaux créés par Akira Toriyama sont là, et parfois décliner sous différentes couleurs. Les premières heures de jeu sont très faciles, on ne dirige que votre personnage, ensuite seulement le roi Doric puis Isilde se joindront à vous et prêteront leur force. Pour revenir vers les boss, vous avez le traditionnel Dragon, le robot killer et il faudra tâcher de bien anticiper leurs assauts et se protéger au mieux. Bien sûr, les derniers sont totalement inédits.
La difficulté se corse sur la deuxième partie du jeu, et de nombreux monstres se défoulent sur vous, il arrive fréquemment d’être coincer sur une dizaine d’ennemis qui bloque le passage. Après avoir passé quelques entrainement, il sera possible de se téléporter sur différents endroits de la bataille. En effet il faudra plusieurs fois tué le magicien qui invoque les monstres et retourner ensuite sur la place principale. En plus de cela, beaucoup de missions vous donnerons comme consigne de protéger un personnage, la porte du château, où une statue.
Le mode histoire est assez classique, comme d’habitude avec les Dragon Quest, on ne cherche pas à complexifier l’histoire inutilement comme le fait les Final Fantasy depuis plusieurs années. Bien sûr, quelques surprises ponctuent le jeu forte heureusement et avec réussites. Je ne spoilierai pas le dernier boss du jeu, mais il m’a parut beaucoup trop facile à battre, étonnant ! De nombreuses cinématiques du mode histoires sont justes jubilatoires au possible.
Le gros point faible du jeu est qu’il ne se joue qu’exclusivement en solo (pas de panique Dragon Quest Heroes 2 est prévu et sera en online), du coup, protéger les personnages de la carte semble difficile puisque l’IA qui contrôle les trois autres personnages ne fait que vous suivre. Un petit bémol donc.
Enfin, la durée de vie du jeu est relativement longue, j’ai mis 40h pour le terminer, et ensuite seulement vous pourrez refaire le jeu en « New Game + ». Cependant, contrairement à ce que j’ai lu sur Gamekult, si certes vous recommencez le jeu dès le début avec votre niveau, quelques armes et les ingrédiens, il est possible de conserver sa première sauvegarde. Pendant les entres-batailles, vous revenez sur votre vaisseau aérien, toutes sortes de possibilités sont offertes, comme pratiquer l’alchimie à travers les éléments qu’on ramasse.
S’ajoute aussi qu’on peut récupérer les monstres qu’on a vaincu pendant la bataille, et ce à travers des « pièces ». Les emplacements se font par des cases, ces-mêmes cases être déverrouillés à travers des quêtes spécifiques. Ainsi, un monstre géant comme un Belzebuth vous coutera 3 cases au moins, et il est intéressant de les utiliser à des endroits bien stratégiques des cartes pour idéalement ralentir une horde d’ennemis.
Il faudra s’armer de patiente pour réunir l’or nécessaire pour acheter les dernières armes des héros, sans parler des quêtes à réussir pour rassembler l’équipement d’Erlic (bouclier et épée). Les quêtes sont très nombreuses (plus d’une centaine), et promet une durée de vie consistante. Le Level Up est obligatoire pour progresser dans le jeu, et surtout sur la dernière partie du jeu, il faut absolument être au niveau 45 – 50 pour espérer triompher des derniers niveaux.
Que dire de plus ? Que cela faisait longtemps que je n’avais pas passé de si longues heures devant ma télévision sur un jeu vidéo. Très divertissant, défoulant, et fidèle à l’univers de Dragon Quest, que demandez de plus ? Une sortie mondiale pour le second ?
9/10
Les Plus :
– Dragon Quest en Musou, pari réussi
– L’ambiance du jeu très soignée
– 13 personnages attachants
– Les attaques tensions magnifiques
– Une bonne durée de vie
– Çà ne rame JAMAIS !
– Un mode histoire prenant
Les moins :
– Pas de mode coop !
– Pas assez de combos
– Une difficulté irrégulière
– Quelques missions répétitives
Bon et bien j’ai attendu, mais maintenant à cause de ton article je veux y jouer ! Que d’amour dans tes mots !
Et dieu sait que je suis pas très attaché aux Musou, mais bon il est si fun, je comprends pourquoi c’est le jeu le mieux vendu au Japon.
Quel dommage ,j’étais comme un fou en lisant ton article car, comme toi, je ne suis pas fan du style à l’origine, mais au contraire d’Hyrule Warriors je constate qu’il n’y a pas de coop locale 🙁
Et si je sautais le pas, ça aurait été pour y jouer avec Madame. Dommage !
Effectivement, il n’y a pas de coop et ça sera la clé du second opus en préparation, personnellement ça ne me dérange pas vraiment j’ai l’habitude de jouer seul, mais effectivement avoir une équipe de 4 perso commandé, ça risque d’être super jouissif pour le prochain.
En tout cas vivement le prochain, c’est bien la première fois que j’accroche sur un jeu Musou alors que je n’avais pas du tout aimé le Hyrule Warrior.