test saint seiya brave soldier
GenĂšse et avant propos :
Quoi qu’on puisse en penser, mĂȘme chez les amoureux de la licence, Saint Seiya est une licence maudite Ă bien des Ă©gards. D’abord, car fin des annĂ©es 80, la sĂ©rie sâest terminĂ©e beaucoup trop vite empĂȘchant de voir le dernier chapitre adaptĂ©. Le manga lui aussi Ă©tait en perte de vitesse et n’a donc pas pu aller jusqu’oĂč il aurait dĂ» aller (les dieux de l’olympe). Et ensuite les produits dĂ©rivĂ©s estampillĂ©s « Saint Seiya ». Vous Ă©tonnerais-je en vous rĂ©vĂ©lant qu »aucun jeu vidĂ©o n’avait de grĂące chez moi ? Bon cela dit, je nâai jamais jouĂ© Ă la version Game Boy ni le remake du jeu Famicom sur Wonderswan paraĂźt il « agrĂ©able ».
Brave Soldier avait donc la lourde tache de faire suite aux jeux controversĂ©s de la PS2 et non Ă Senki (Saint Seiya : Le Sanctuaire) . Pourquoi ce retour au source ? TrĂšs certainement un souhait de Ryo Mito, le producteur de cette licence actuellement. Sur le papier, revenir sur un jeu de combat avec le gameplay de Naruto Storm qui marche du tonnerre se rĂ©vĂšle sĂ©duisant. Dâautant que bon nombre de modĂšles 3D sont dĂ©jĂ prĂȘt via le prĂ©cĂ©dent jeu, il suffira donc reproduire les coups spĂ©ciaux s’adaptant mieux.
Par ailleurs, ce jeu semble ĂȘtre une commande de Bandai, dĂ©sireux de fĂȘter dignement l’anniversaire de sa game Ă succĂšs : les Myth Cloth, jouets Ă succĂšs pour la firme incontestable. Pour cela, les personnages ne ressemblent donc plus aux figurines Vintage (Saint Cloth SĂ©ries) des annĂ©es 80 mais enfin Ă ce qu’on voyait sur nos tĂ©lĂ©visions, faisant d’avantage hommage aux travaux rĂ©alisĂ©s par Shingo Araki et Michi Himeno. Namco Bandai rappel Dimps aux commandes, capable du meilleur (Budokai 3) comme du pire (Yu Yu Hakusho sur PS2). Cette fois ci, pas de prestataire comme c’Ă©tait hĂ©las le cas sur PS2 , c’est le studio qui y va Ă bras ouvert.
Pour illustrer la sĂ©quence d’intro, Namco Bandai dĂ©bauche des personnes du studio Araki Prod, bien que beaucoup sĂ©quences soient statiques, elle permet de faire parler les nouveaux comme les anciens fans.
A la Japan Expo 2013, une dĂ©mo est disponible pour les visiteurs, le jeu est finalement assez diffĂ©rent du produit final mais sĂ©duit beaucoup de fans. Ryo Mito annonce dans une de nos interviews quâil nây aura pas de « nouveaux » personnages en DLC.
Le Roster ! Le roster !
Sur beaucoup de forums, le roster ne faisait pas toujours lâunanimitĂ©. Le principal reproche vient de l’absence des God Warrior !
Ce que beaucoup de fans Français ne comprennent pas, câest que cette mini sĂ©rie est ni plus ni moins la raison pour laquelle la sĂ©rie sâest arrĂȘtĂ© si prĂ©cipitamment dans les annĂ©es 80, pourquoi ? Petite parenthĂšse :
Masami Kurumada nâavançait pas assez vite, Takao Koyama, le scĂ©nariste de la sĂ©rie, avant mĂȘme que le second film ne soit diffusĂ© aux cinĂ©mas mis un mĂ©mo pour crĂ©er une mini sĂ©rie Ă laquelle on pourrait faire la liaison entre le sanctuaire et Poseidon. Cette idĂ©e fut approuvĂ©, et tous les armures ont Ă©tĂ© rĂ©ajustĂ©s par Shingo Araki et Michi Himeno, mĂȘme si Ă la base les dĂ©signĂ©s des armures sont de KĆji Yokoi , Susumu Imaishi entre autre, bien connus chez les fans de Gundam. La sĂ©rie est tellement risquĂ©e au final que la Toei glisse des spoilers dans le gĂ©nĂ©rique (Zeta blanc, la robe d’Odin). Finalement, cette saga est un fiasco au Japon, les fans ne comprenant pas que les Gold puissent ĂȘtre mis ainsi en retrait et Asgard signera le dĂ©but de la fin.
Plus de détails ici sur la création des God Warrior.
Vous me direz que tout ceci est contradictoire avec Seiya et la Robe dâOdin dans le jeu ? Effectivement, le personnage vĂ©hicule une image qui diffĂšre considĂ©rablement des God Warrior. Sans parler de son design qui rend l’armure certainement populaire chez les fans.
Revenons au jeu, le cahier des charges semblait indiquer : les parties du manga et point barre. Le jeu Ă©tant lĂ pour accompagner l’anniversaire des Myth Cloth (cf Propos de Tony Shoupinou de Namco Bandai) il est donc normal de ne trouver que des personnages existants sur cette game, le contraire aurait Ă©tĂ© Ă©tonnant.
On s’Ă©tonnera de ne pas avoir des personnages un peu plus inĂ©dits tels que le spectre Valentine. Myu du Papillon qui venait de sortir Ă©galement en MC a Ă©tĂ© hĂ©las zappĂ© lui aussi. La surprise de ce jeu ne rĂ©side donc pas sur les spectres mais plutĂŽt sur  Les Mariners !
Ces personnages sont vraiment intĂ©ressants dans le jeu, car Ă l’exception de Kanon (ou Canon) et Isaac, ils sont tous proprement inĂ©dits et n’ont pas de doublons. Biain personnage anecdotique et incarnĂ© par le majestueux ShĂŽ Hayami s’en tire magnifiquement, les effets de ses jets deaux rappelleraient presque Naruto Storm. Io dispose dune palette de coup bien Ă©toffĂ© fidĂšle Ă ses crĂ©atures, et Krishna Ă©cope de quelques coups trĂšs bien rĂ©alisĂ©s.
Poseidon n’est pas reste, et on ressent vraiment la puissance divine vĂ©hiculĂ© sur lui. LĂ dessus la parti (pourtant dĂ©criĂ© chez les fans) des fonds marins est imparable, sans conteste la meilleure surprise du jeu !
A l’Elysion, il faudra prendre son mal en patiente pour voir dĂ©barquer fraichement Thanatos et Hypnos, enfin jouables ! A ce propos, l’attaque ultime (nommĂ©e Big Bang) d’Hypnos est d’une fidĂ©litĂ© saisissante avec les OVAs Elysion. HadĂšs quant Ă lui bien que sa maniĂšre de courir soit parfois ridicule n’en demeure pas moins un personnage croustillant.
Maintenant parlons des dĂ©ceptions de ce roster  Et il y en a ! DĂ©jĂ on peut constater l’aspect doublon des personnages. Ainsi il n’existe pas de diffĂ©rence sur tous les Seiya du jeu voa la panoplie des mouvements, ce sont toujours les mĂȘmes possibilitĂ©s  MĂȘme lorsqu’il porte la cloth du Sagittaire ! Marine pourrait presque ĂȘtre assimilĂ©e Ă un clone de Seiya, mĂȘme chose entre DĂŽkĂŽ et ShiryĂ». Kanon, Saga naturellement mais cela coulait de source.
En fait, le nombre de personnages inĂ©dits, j’entends par là « unique », ils ne sont pas si nombreux hormis 6 des Mariners.
Il aurait Ă©tĂ© tellement plus logique, et honnĂȘte de mettre sur la barre de sĂ©lection des Seiya, avec en guise de costume ses diffĂ©rentes armures. Mais commercialement parlant, il fallait atteindre le cĆur du fan, et un jeu qui vous vante les mĂ©rites « + de 50 personnages » câest quand mĂȘme tout trouvĂ©.
Il est brave ce Gameplay
Le gameplay reprend ce qui faisait les bases de Naruto Storm, seulement  Pour pondre un Naruto Storm, il faut deux choses : de l’argents et du temps ! Et ça, cette licence ou plutĂŽt la division de Namco Bandai s’occupant de ce jeu ne l’avait clairement pas ! La finition n’est pas la mĂȘme et ça s’en ressent terriblement.
Comme dit plus haut, beaucoup de personnages ont les mĂȘmes coups, oĂč sont tout simplement moins intĂ©ressants Ă jouer (Hyoga). On constate que les possibilitĂ©s offertes dans le jeu ont assez minimes, seul les combos aĂ©riens ajoutent quelques subtilitĂ©s. Ainsi beaucoup de combats sont rĂ©pĂ©titifs, puisquâune fois frapper, il faut recharger son Ă©nergie  Et Ă propos de cela  C’est une plaie cette barre de Cosmo(s).
En effet, lors de sa venu sur Paris, Ryo Mito avait entendu une de nos critiques concernant la trop grande facilité à utiliser les attaques Big Bang !
J’ignore si c’est avec la Japan Expo ou il a changĂ© ses directives mais le jeu est totalement diffĂ©rent sur la gestion du cosmo. Jen veux pour preuve cette vidĂ©o !
Saga sprint sur l’adversaire sans trop perdre de Cosmo pour y arriver (contrairement Ă la version finale du jeu) et sa technique est s’enclenche immĂ©diatement sans avoir recours Ă une position abracadabrantesque. En fait, le reproche quâon pouvait faire cette dĂ©mo est la trop grande facilitĂ© Ă spamer sur cette attaque spĂ©ciale, par ailleurs, lors d’un Ă©vĂ©nement avec les joueurs, le dĂ©veloppeur du jeu jouait avec un des visiteurs abusant totalement du spam possible via les Big Bang.
C’est alors que Dimps Ă revu totalement sa copie lĂ dessus en rendant la jauge terriblement radine, passant dâun extrĂȘme Ă l’autre, ainsi pour rĂ©aliser un sprint Ă la maniĂšre dâun Naruto Storm, il faudra gaspiller plusieurs jauges de Cosmos, ce qui rend cette action totalement inutile.
Pire encore, les Big Bang sont atrocement difficiles Ă placer, contre un ordinateur faiblard, câest bien atroce, mais alors pour un joueur humain, Ă moins dĂ©teindre sa manette, cela tiens du miracle. Chaque personnage ayant besoin de rĂ©aliser une petite sĂ©quence, sans parler qu’elle est facilement parables ou esquivables. Quelques rares personnages comme Milo ou Ikki (V3) peuvent la dĂ©clencher en courant. Une erreur de mauvais gouts presque impardonnable !
Pour en rajouter une couche, tous les personnages ou presque se joue de la mĂȘme façon, ce qui est blasphĂ©matoire au possible ! SincĂšrement, Minos du Griffon n’aurait il pas dĂ» se jouer comme KankurĂŽ dans Naruto, Ă savoir exclusivement Ă distance, cachĂ© derriĂšre ses fils invisibles ? Il existe quelques variantes mais elles sont minces (OrphĂ©e).
Il existe de nombreux bugs qui entache le gameplay, Ă savoir les coups frappant par derriĂšre, c’est malheureusement le cas de Ikki lorsqu’il fait voler son Phoenix puisque mĂȘme si le personnage se trouve derriĂšre, il a des chances dâĂȘtre touchĂ©. Shun est clairement personnage cheatĂ© car sa chaine lui permet de spamer Ă et tenir tranquille ses adversaires mĂȘme quand ils se trouvent derriĂšre. Quelques attaques de Camus sont Ă©galement de cet ordre lĂ curieusement.
En outre, lorsque vous parez une attaque, vous ne perdez pas de la vie, pas de grattage possible, ce qui est une fois encore une hĂ©rĂ©sie dans un jeu de combat. S’ajoute que l’animation n’est pas plus bluffantes  signe de rigiditĂ© confirmĂ© aux yeux des joueurs.
Les modes de jeux !
Bien entendu nous avons un mode histoire. A l’instar de Dragon Ball Raging Blast 2 qui arrivait aprĂšs un mode histoire complet (mais soporifique) du premiers opus, ici câest la mĂȘme chose : pas de rĂ©el mode histoire ! Il faut dire que le jeu n’aurait jamais pu sortir dans les temps en crĂ©ant des cinĂ©matiques en passant du sanctuaire jusqu’Ă HadĂšs. Ce qu’on peut toutefois reprocher, ce sont les arts works des personnages souvent affreux, comme ShiryĂ» torse nu. Ou bien encore jouer plusieurs fois le mĂȘme duel, avec comme seul changement un avantage anecdotique pour l’ordinateur  Sans parler de la lenteur des combats, faire Shaka vs Shura, puis Camus et  Saga c’est long et fastidieux et pas nĂ©cessairement amusant.
Comme toujours, mais ça c’est une habitude, la parti avec Shun et Seiya traversant les prisons est zappĂ©, un peu lâĂ©quivalent du vaisseau de Babidi (Puipui, Yakon) dans Dragon Ball via ses adaptations.
Bref, pas totalement amusant ce mode malheureusement. Le mode tournoi galactique lui permet de dĂ©bloquer Ichi, certains tournois ne peuvent ĂȘtre gagnĂ©s qu’avec des conditions bien prĂ©cises. On note quand mĂȘme la prĂ©sence des commentaires ou d’indications sur la puissance des coups comme cela pouvait ĂȘtre le cas dans les premiers Ă©pisodes de la sĂ©rie.
Le mode survie quant Ă lui est tout ce qu’il y a de plus classiques, rien Ă ajouter si ce n’est que c’est lĂ oĂč vous obtenez Jabu !
Quant aux DLC, contrairement Ă ce que racontait Ryo Mito, il y aura bel et bien un personnage proprement inĂ©dit : Seiya en Robe Odin. Les autres ne sont que des costumes, supplĂ©mentaires. Pour info, Shura dispose dans la version commerciale du Jumping Shot en Big Bang, pour dĂ©tenir Excalibur, il faudra payer son DLC via la version de ce personnage en mode manga ! Une honte Â
En conclusion
Des années aprÚs Saint Seiya Hades sur PS2, la licence remonte peu à peu mais est toujours en perte de vitesse par rapport à ce qui se fait à coté. Impossible de ne pas penser à la finalisation de Jojo Bizarre Adventure par exemple en terme de fidélité et de rendu.
Saint Seiya Brave Soldier permettra néanmoins de passer des heures sympathiques, surtout avec des joueurs humains, mais il est impensable de penser y revenir dessus un an aprÚs à cause de ses nombreux défauts. Si on pardonne ses aberrations autour de son gameplay lors des premiÚres parties, on est rapidement consterné par cette maudite jauge de Cosmo. En résumé Saint Seiya Brave Soldier est un bon petit jeu Saint Seiya, par la qualité de ses graphismes, la réalisation soignée des Big Bang, mais un trÚs mauvais jeu de combat à cause de ses nombreuses hérésies.
Gageons que Cyberconnect2 rĂ©cupĂšre un jour la licence, ou que le succĂšs de ce jeu permettra d’allouer au prochain jeu un budget largement plus consĂ©quent, de quoi permettre d’instaurer un gameplay digne de ce nom.
5/10
Les Plus :
– Les Mariners enfin prĂ©sent dans un jeu Saint Seiya !!!
– Les attaques Big Bang vraiment classes pour beaucoup de personnages
– Le Cell Shading des personnages
Les moins :
– Un gameplay beaucoup trop faiblard
– Quelques personnages A-B-U-S-E-S !!!
– Un mode histoire sans vie.
– L’utilisation des Big Bang dans un combat !
– La gestion du cosmo bien stupide en plein combat.
– Beaucoup de doublons !
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