Où que vous alliez sur les forums, vous aurez toujours un Broly90, Brolytheboss sur les forums. Ce personnage venant tout droit du huitième film de Dragon Ball Z est un personnage terriblement populaire dans le monde. J’avais critiqué par le passé quelques films sur Dragon Ball Z, eh bien revenons sur le huitième qui est tant adulé.
Déjà pour commencer, le film sur Broly (Brûle !! Combat sanglant, combat ardent, super combat décisif !!) n’est pas mon favoris à titre personnel, mais il très intéressant. J’avais déjà commencé à analyser le film sur le Wikia de Dragon Ball, donc je vais reprendre quelques éléments de ce que j’avais écrit à l’époque ici. Pour info, Minoru Maeda quitte le staff de Dragon Ball, c’est désormais Tadayoshi Yamamuro qui reprend le flambeau, il apporte un vent frais à ce film.
Le huitième film mettant en scène Broly, beaucoup d’éléments sont instaurés dans ce film et la licence ne sera jamais plus comme avant avec la création du personnage. Alors que les précédents films surfaient sur l’histoire du manga qui paraissait en parallèle, reprenant ainsi des scènes du manga en forme de clin d’œil la plus part du temps … Yamauchi Shigeyasu qui réalise seul ce film (il était accompagné dans le troisième film) reprend l’histoire du tome 24 des Super Saiyajin et il constate qu’en effet, les propos détenus par Ginyû et Vegeta ne font pas exactement échos avec les Super Saiyajins actuels. On peut constater que Son Gokû se refuse à tuer un Freezer découpé par sa propre attaque par exemple. Alors que selon Ginyû, un Super Saiyajin aime les combats et s’adonne à la violence.
Et surtout, il existe plusieurs Saiyajins contrairement à ce qu’annonçait la légende des milles ans. Avec tout ces éléments, le film crée donc un stade exclusif : le stade du Super Saiyajin légendaire. Et seul le design de Broly sera d’Akira Toriyama, tandis que son background sera assuré par le scénariste et le réalisateur du film.
Voilà pourquoi Broly amène une certaine cohérence sur la trame du manga bien que n’y figurant pas, car il incarne à la perfection ce Saiyajin sauvage et assoiffé de sang que décrivait quelques personnages. C’est grâce à cette formidable cohérence que la plupart des fans l’imaginent parfaitement le personnage s’intégrer dans le manga avec les règles d’Akira Toriyama. Voilà une des raisons du succès du personnage.
Si les croquis préparatoires d’Akira Toriyama sont connus de tous, il n’en n’est pas de même sur les premières colorations. Les pamphlets des films Dragon Ball Z révèlent souvent des informations inédites, et notamment des ébauches, des plans non utilisés dans la version finale. Concernant le huitième film, un dessin réalisé par l’équipe du film est très intéressant. Déjà parce que la couleur des cheveux n’étaient pas finalisés, et les cheveux sont alors bleus foncés. Par ailleurs, le décors fait d’avantage penser à des ruines sur terre et non à la planète Shamo, étonnant !
Mais revenons au film, Broly y est évidement la vedette du film, il faut préciser que la moitié du film constitue le combat que mène Gokû et ses amis face à lui. Le personnage est terriblement puissant et Yamauchi Shigeyasu choisit de développer un style de combat très particulier pour ce colosse, un soin assez remarquable et qui fait mouche auprès des spectateurs. De même que Broly est aussi bien cruel sur le plan physique que sur le plan psychologique, il détruit en effet la planète Shamo et brise ainsi tous les espoirs de ses habitants esclaves de la planètes Vegeta. De même qu’il brise en quelques secondes la fierté de Vegeta,
Autre exemple de cruauté, il conseil même d’écarter Son Gohan à son père, mais il sait pertinemment qu’il pourra aller le dénicher violemment quelques instants après. Sur le plan physique, sa transformation évoque quelque peu le stade Super Saiyajin Dai 3 Dankai de Trunks pour la position de ses cheveux et bien sûr ses muscles.
Étrangement, Broly est énervé par l’arrivé de Son Gokû, il ne parvient plus à dissimuler son énergie malgré la technologie de son père. Il garde en lui une rancune profonde envers Son Gokû et ses piètres gémisseurs lorsqu’il n’était qu’un bébé. Une idée assez déconcertante, une pareille haine est-elle capable de se créer uniquement sur cela ? Le personnage devient alors obnubilé par Son Gokû, il doit périr absolument, et ne cessera de prononcer son nom. A mon sens, les scénaristes ne pouvaient pas créer une scène plus élevée que celle de Gokû bébé … Mais la volonté du film était de créer un flash back commun sur les deux personnages centraux. Et c’est avec cette histoire que Broly ait gêné au dernièrement lors du duel final. Ironiquement, Son Gokû frappe sur l’abdomen de Broly, là où il avait reçu ce coup de poignard du père de Vegeta, et qui a permis cette victoire ? Vegeta justement. L’ironie ponctue ce film.
Toutefois, cette étonnante haine, fait rappeler à Paragus que son fils est né le même jour que Gokû chamboulera ses plans à jamais.
Le potentiel de Broly semble y être infini, puisque sa puissance semble augmenté en permanence au point qu’il semble presque en souffrir lorsqu’il a mis Ko, Trunks, Gokû et Gohan. Le débat du protagoniste fait toujours débat encore aujourd’hui. Il faut souligner que lors de l’élaboration du personnage, le stade du Super Saiyajin 2 et 3 n’existaient pas, pas plus que les fusions. De plus, Akira Toriyama n’a jamais introduit un classement de puissance avec les personnages issus des films, et bien qu’il ait conçus son design, il n’a établit aucune règle, ni de consignes sur ce personnage.
Une des séquences mémorable du film est certainement le Kaméhaméha que décoche Son Gokû sur Broly, la puissance de cette attaque fait forcement mouche à celui qu’avait reçus Cell à porté cet par une ruse. Seulement ici, Broly n’essaie absolument pas d’esquiver et se contente de l’encaisser pleinement et ce sans aucun dommage. Un constat qui pétrifie de peur le héros. Une scène imparable en efficacité !
Paragus est souvent un personnage oublié par les fans, en raison qu’il n’est guère situé comme un combattant dans le film, c’est avant tout un fin stratège et son plan a été élaboré avec beaucoup de finesses, profitant de la collision d’une étoile à celle d’une planète sur laquelle il se trouve. Il est relativement bien informé sur ce qui se passe sur terre, et connait même l’existence de Bardock, peut être l’a t il connu ? Ce n’est pas impossible. Il se montre comme son fils (mais à moindre mesure) assez cruel, notamment lorsqu’il tue Moah, un de ses sbires sans véritables raisons. Toutefois, il n’avait pas prévu que son fils réagirait de la sorte en voyant Son Gokû, Ses plans échoueront au même titre que le Roi Vegeta, et tout comme Babidi, Hoï et quelques autres protagonistes, sa créature se retournera contre lui.
Alors que dans le troisième film, les origines de Tullece étaient brumeuses, se contentant de reprendre l’histoire de Son Gokû, sauf qu’il aurait bien sûr accomplit sa mission, l’explication sur le sort de Paragus et Broly est très travaillée. Nous y voyons donc un Roi Vegeta beaucoup plus sanguinaire que les autres fois. On le savait déjà très orgueilleux à l’idée d’obéir à Freezer dans l’épisode 78 de Dragon Ball Z, mais ironiquement, il disposait dans ses rangs une arme capable de mettre fin à tout ses ennuis.
Mais il se refuse d’imaginer que le guerrier tant attendu est Broly et s’oppose donc à Paragus car ils ne sont pas du sang royal. Une fierté et orgueil encore plus démesurées que ce que le spectateur imaginait sur ce personnage. Et pour ne rien laisser au hasard, il détruira la planète dans laquelle il avait laissé pour mort Paragus et Broly, mais malgré toute sa cruauté, le Roi Vegeta échouera une nouvelle fois. Une histoire bien sombre et totalement interne des Saiyajins. Rarement une telle histoire n’a été aussi sombre dans les films de Dragon Ball, il faudra attendre le 13ème film avec Tapion pour découvrir une histoire tout aussi passionnante.
Il faut souligner la brillante interprétation du très regretté Iemasa Kayumi qui donnait vie à la mégalomanie de Paragus, au même titre que Dolbal dans le second film de Saint Seiya.
Dans les années 90, la Toei Animation ne se souciait guère de la violence, rappelez vous de Hokuto no Ken ou des atroces illusions du Phoenix dans Saint Seiya. Aujourd’hui, la Toei Animation s’est considérablement adoucit. Dans ce film, même si le réalisateur joue sur des jeux d’ombres, on y trouve l’une des scènes les plus violentes. En effet Broly est y est poignardé alors qu’il n’est encore un bébé, et probablement par le Roi Vegeta en personne (la dague royale qu’on aperçoit brièvement). Une scène très choquante.
Le rôle de Vegeta est très différent des autres films, cette fois ci le personnage apparait dès le début du film, et se sent très concerné par l’existence du Super Saiyajin légendaire, pour lui c’était une fable que lui racontait son père. Il se refuse d’y croire comme son père et il le poursuit en vain pendant une petite partie du film, il en fait donc une affaire personnelle. Le réalisateur cerne très bien la rivalité qu’il y a entre lui et Son Gokû, et on peut dire sans se tromper que la fierté de Vegeta sera mise à l’épreuve sur la dernière partie du film. Sans Vegeta, les héros ne l’emportaient pas.
D’ailleurs, autre indication intéressante, lorsque Broly se réveille, Vegeta est tétanisé par la peur, rappelant ainsi l’instinct des animaux lorsque ceux ci se retrouvent face à un lion. Selon Paragus, cela est dû parce que Vegeta un est Saiyajin pur. Les remontrances de Piccolo et surtout la défaite de Son Gokû permettront au prince de redevenir ce qu’il a toujours été
Une autre caractéristique très singulière du film, la bataille dure plusieurs heures, voire presque une journée entière, ce qui est suffisamment rare pour être souligné dans un film, et quelques éléments nous l’informe. Par exemple, la défaite de Piccolo n’est pas montré, il réapparaît plus tard avec ses vêtements en lambeaux. Même chose lorsque Vegeta affronte Broly, Trunks encaisse un coup de poing dévastateur puis le décors évolue, suggérant qu’il y a eu une sorte de jeu de chasse à la souris entre Vegeta et Broly. Le troisième film faisait des ellipses de ce genre, notamment lorsque Gokû prenait la relève après la défaite de Yamcha sur Cacao, on y voyait peu après un Chiaotzu vs Rezun suggérant là encore que la bataille faisait rage depuis un moment, tout comme la narration qui suggère que Gokû a mis en lieu sûr Son Gohan (scène non montré dans le film), un attribut du réalisateur.
La scène de fin est souvent sujette à débat, en effet lorsque Son Gokû assimile l’énergie de ses amis, Broly concentre sa force et ses cheveux deviennent également jaunes. Il s’agit probablement d’un effet de réalisation instaurant l’idée que pour leur dernier assaut, Broly et Son Gokû sont à égalité, et donc qu’il fallait « uniformisé » cela. Est ce que cela signifie que Broly lutte-t il avec son véritable pouvoir, et que les cheveux jaunes marquent son potentiel ultime (ou la véritable apparence d’un Super Saiyajin légendaire), le mystère reste intact.
Finalement, je pense avoir tout dit ou presque sur les points importants de ce film, il est vraiment très remarquable et se différencie des précédents films avec une facilité déconcertante. Là où les autres films proposaient des scénarios assez proches de la trame du manga, le huitième film rompt totalement avec ce modèle là. Bien sûr des rares scènes sont reprises, comme le kaméhaméha comme je le disais plus haut, mais en détournant les règles, un peu comme pour le troisième film.
Si Broly est devenu très populaire, c’est parce qu’il est un Super Saiyajin mais foncièrement mauvais, et ça cela plait beaucoup et son background est très intéressant même si je m’interroge encore et toujours sur son traumatisme envers Son Gokû bébé qui est très déconcertant mais je comprend les raisons du scénariste.
Le talent du réalisateur lui a permis de considérablement se démarquer d’un Super N°13, Docteur Uiro, ou encore Cooler qui pique la plupart des techniques de son frère. Il y a véritablement un soin apporté sur les effets spéciaux, notamment sur les gigantesques kikoha verts de Broly, s’ajoute à cela que le film dure plus longtemps que les autres, je suis persuadé que le budget alloué du film est largement supérieur aux précédents, mais impossible de le vérifier.
Voilà enfin mon petit article sur un film Dragon Ball.
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